La première fois que j’ai entendu parler de l’ONAV (Observatoire National de l’Alimentation Végétale) j’ai eu plutôt une réaction positive.
Je me suis dit qu’il y aurait peut-être une chance que pour une fois on ait des informations fiables concernant l’alimentation végétale et ses risques potentiels.
Loin de la propagande habituelle qui nous laisse croire que c’est facile, sans risque et surtout adapté à tout le monde.
Après tout chacun est libre de ses choix à partir du moment où l’information sur les risques encourus est connue.
Mais au fond de moi, j’étais quand même dubitatif étant donné la composition de leur équipe dont on peut légitimement se poser la question de l’impartialité sans toutefois tomber dans le procès d’intention.
J’avoue même ne pas leur avoir prêté plus d’attention que ça. J’ai régulièrement vu passer des publications anodines qui ne m’ont pas alerté.
Mais tout récemment, plusieurs personnes ont commencé à se plaindre sur des groupes, que l’ONAV avait une tendance à la censure un peu facile sur une publication.
Cette publication évoquait un consensus scientifique autour de l’alimentation végétale. Or toute personne qui s’intéresse objectivement à l’alimentation végétale, sait qu’il n’y a pas de consensus, loin de là et qu’il existe de nombreuses positions nuancées voire même clairement opposées à une alimentation végétale pour toutes les catégories de population.
Voici donc la publication en question :
Réagissant tout naturellement à une publication qu’ils jugent erronée, plusieurs personnes se sont exprimées sur ce fil pour venir rappeler à l’ONAV qu’il n’y avait factuellement aucun consensus sur une alimentation végétale adaptée à tous.
J’ai eu l’occasion de regrouper dans un article les positions dont j’ai connaissance et qui ont clairement émis des réserves voire même une objection totale au véganisme (mais également à certaines formes de végétarisme).
Certaines de ces personnes ont eu le temps de faire des captures d’écran de leur intervention (suite à de multiples censures ou des menaces de blocage) :
D’autres non pas même pas eu le temps de faire de capture d’écran…
Toutes les personnes qui sont intervenues sur ce fil ont été bloquées.
Tout commentaire constructif qui était apporté a été supprimé.
Outre le rappel par ces personnes qu’il n’y avait pas de consensus en raison de nombreuses positions scientifiques plutôt opposées au véganisme pour tous, l’un des intervenant à mentionné l’expérience de Chris Masterjohn PhD en nutrition et ex vegan.
Celui ci aborde la génétique pour expliquer son échec et ses problèmes de santé quand il était vegan. L’intérêt de ce retour d’expérience que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer (et à l’origine de mon intérêt pour la nutri génétique), c’est qu’on ne peut pas accuser une personne diplômée en nutrition de ne pas connaitre les besoins nutritionnels du corps humain et la façon de se les procurer.
Cela fait particulièrement écho à la conclusion de l’agence de sécurité alimentaire Suisse :
« Un régime végétalien bien planifié et supplémenté pourrait en théorie couvrir les besoins nutritionnels, mais les résultats montrent qu’en réalité, des carences sont fréquentes pour certains nutriments. »
On peut donc se demander pourquoi censurer des informations qui sont à la fois avérées et argumentées?
Plus curieux encore, et cela pose de réelles questions, c’est qu’il n’est plus possible pour qui que ce soit d’intervenir sur ce fil. Ils restreignent désormais les personnes autorisées à commenter.
Cela pose de réelles questions sur l’impartialité et la finalité de l’ONAV qui au contraire aurait dû apporter un niveau d’argumentation scientifique.
Vous l’aurez compris pour ma part, la finalité réelle de l’ONAV qui se présente comme un organisme officiel, vient de se révéler. Cela n’engage que moi chacun est libre d’en tirer les conclusions qu’il juge pertinentes.
On peut se poser d’autant plus de questions que le sujet des positions opposées à une alimentation végétale est à mon avis un peu trop vite écartée sur le site.
En effet, s’ils font bien mention de certaines des positions opposées à une alimentation végétale, je vous laisse juges de l’explication succincte qu’ils donnent.
Si on écarte les positions opposées à une alimentation végétale alors oui on peut parler de consensus mais avouez que ce procédé est pour le moins…étrange.
Dès lors on peut légitimement se poser la question du vrai rôle de l’ONAV qui se présente comme un organisme officiel d’information sur l’alimentation végétale mais qui prône l’arrêt de l’élevage, revendication forte des antispécistes et qu’aucun autre organisme au monde ne recommande.
En regardant de plus près les membres du conseil scientifique de l’ONAV, on confirme rapidement l’appartenance de certains membres à des mouvements animalistes, certains étant même candidats pour le parti animaliste ouvertement antispéciste.
Dans un comité qui se dit vouloir apporter une information fiable on peut regretter que tous les membres soient des militants dont certains antispécistes et qu’il n’y ait pas de personnes neutres.
Se présentant comme un Organisme national, il faudrait peut-être leur rappeler qu’apporter des fausses informations en matière de santé peut les rendre pénalement coupables de mise en danger de personnes.
Mis à part chez les véganes, il est de notoriété que l’alimentation végétale peut amener à de graves carences qui peuvent mettre en danger la vie de personnes notamment celle des enfants.
Il existe de très nombreux témoignages d’anciens vegans qu’on ne peut pas ignorer. Et si les problèmes de santé viennent du fait que ces personnes n’ont pas fait comme il faut, c’est bel et bien une confirmation que ce type d’alimentation est risquée.
D’ailleurs les Suisses affirment, et je ne peux qu’abonder dans leur sens, qu’il faut être un expert en nutrition pour s’en sortir avec une alimentation végétale. Or nous avons vu que même des experts comme Chris Masterjohn ont dû se résoudre à réintroduire des protéines animales.
L’ONAV ne peut donc certainement pas se prévaloir d’être un organisme national. En ce qui me concerne, c’est bel et un bien un nouvel organe de propagande camouflé.