L’humain est végétalien, l’humain n’est pas fait pour manger de la viande, ce sont des affirmation fréquentes dans l’argumentaire vegan. Démêlons le vrai du faux.
Commençons par un peu d’histoire et remontons au régime alimentaire de nos lointains ancêtres.
L’analyse isotopique des fossiles et ossements est capable de nous renseigner sur la nature du régime alimentaire de nos aines.
On sait que l’australopithèque qui a vécut entre 4 et 2 millions d’années avant nous, était un végétarien avec une légère tendance carnivore. Il consommait principalement des tubercules, des plantes et des racines. Mais déjà il consommait des insectes et des petits mammifères.
L’australopithèque a donné naissance à 2 branches d’hominidés ayant des régimes alimentaires différents, la branche homo plus carnivore dont nous descendons et la branche paranthropus végétalienne qui s’est éteinte. Là aussi les analyses isotopiques ainsi que les analyses des cranes permettent de remonter à la nature du régime alimentaire. Le genre paranthropus ayant une mâchoire plus large avec une attache des muscles masticateurs caractéristiques des herbivores.
Nos ancêtres lointains étaient donc déjà des omnivores plus ou moins prononcés, d’ailleurs nos cousins les primates sont dans leur très large majorité des omnivores !
Le gorille et sa musculature, parfois pris en exemple par certains vegan, est effectivement végétaliens mais à la différence de l’être humain, il possède un système digestif d’herbivore (d’où l’imposante taille de son estomac gonflé). Pour ceux qui ont oublié leur cours de biologie niveau collège, les différences anatomiques des systèmes digestifs seront abordés plus loin.
Y a t-il dans notre anatomie actuelle des preuves de notre « omnivorisme » ?
Pour le comprendre il faut déjà s’intéresser à la principale différence entre carnivores, omnivores et herbivores.
Et là on lit beaucoup de contre vérités sur les sites vegan…
De manière générale les herbivores non ruminants (qui n’ont pas une poche de fermentation gastrique comme les vaches), ont des intestins beaucoup plus longs que ceux des carnivores. La viande se digère plus facilement et les nutriments passent rapidement dans le sang, rendant inutile la présence de longs intestins (ce n’est non pas comme on peut lire sur les sites vegans que la viande est toxique et qu’il faut s’en débarrasser au plus vite !).
La longueur de l’intestin n’est pas la seule différence. Les herbivores ont en commun la présence d’un organe appelé cæcum dont le rôle est de faciliter la digestion des végétaux afin d’en retirer les nutriments. Chez les herbivores, le cæcum est nettement plus développé que les carnivores et les omnivores…
Chez l’homme, le cæcum (l’appendice) a pratiquement disparu. Au fil des millénaires l’ajout d’aliments d’origine animale a contribué à la simplification de notre système digestif. Les premiers hominidés trouvant plus facilement de riches nutriments dans la viande notamment, ont utilisé moins d’énergie pour la digestion permettant également le développement du cerveau humain tel qu’on le connait aujourd’hui. La maîtrise du feu et la découverte de la cuisson ont terminé ce processus d’évolution de notre système digestif.
D’un point de vue digestif, l’humain n’a donc rien d’un végétalien et cela n’est pas sans conséquences comme nous le verrons dans un prochain chapitre. En effet, notre organisme est devenu dépendant de nutriments pas ou difficilement trouvables dans les végétaux. Le plus connu d’entre eux étant la vitamine B12 que les bactéries présentent dans les intestins des herbivores permettent de synthétiser mais que l’être humain ne peux plus obtenir autrement que dans l’alimentation carnée (ou plus récemment par la B12 sous forme de compléments alimentaires).
Pour continuer et compléter l’analyse comparée de l’anatomie des omnivores, carnivores et végétaliens, je vous propose cette excellente vidéo ainsi que ce site.